Si la barque relève autant du folklore que d'un moyen privilégié d'approcher cette nature, je préfère m'aventurer sur les terrains plus balisés d'une cuisine aux accents locaux, qui jouit de plusieurs années de belles expériences et qui ne déçoit que rarement.
C'est justifié, tout sauf déraisonnable et aguicheur. C'est un moment précieux.
Comme le titre l'annonce, la décoration fait la part belle aux oiseaux. Un peu trop peut-être, tant ils sont présents dans une volière, sur les tables et dans tous les accessoires de décoration ou presque. Cela reste d'assez bon goût, mais c'est toujours le même problème, quand on s'en aperçoit, on ne voit plus que ça !
La table |
Je trouve les salles très bien arrangées, avec une décoration sympathique et les tables bien mises, comme il se doit, avec un bémol cependant pour le plateau en verra, pas pratique ni très agréable (mais ce sont là des broutilles bien vite oubliées).
Mais on y vient surtout pour le moment passé à plonger dans ses menus aux sonorités locales "Balade en Brière", "Mare aux Oiseaux" ou "Picorons ensemble", autant de projets gustatifs qui ont une vraie identité, et des saveurs pleins les énoncés.
Le service est globalement rapide, et il ne tarde pas à nous présenter les madeleines Harissa, la langouille de porc (issu d'un saucisson de langue de porc, très gouté) ou les petits pains marocains aux herbes fraiches, aux saveurs originales et aux accords plutôt inventifs.
Amuses-Bouche |
Sashimi de poisson de roche, sauce griotte |
La carte change tous les trois mois et sur le décor de "La Mare aux Oiseaux", les entrées ne musardent pas et ne laissent le choix au voyageur du dimanche que celui du plat. Qu'à cela ne tienne, puisque la purée verte au lait de coco, petits pois, Gambas et Shiitakés fait une entrée sage et presque décousue. Je ne retrouve pas le mélange de saveurs que m'annonce la carte, et si les cuissons sont nickel, seul le bouillon de Shiitakés réveille réellement le palais du gastronome encore endormi. autant le dire de suite, ça a été le plat le moins emballant.
Gambas et purée pois-noix de coco |
Confit de poulpe, asperges et grué de cacao |
La dorade est cuite à la perfection, vraiment, tendre, savoureuse au gout de reviens-y très prononcé. Seul le dashi de poulet traine sa peine dans l'assiette n'y apportant plus une touche de couleur qu'un intérêt gustatif.
L'agneau (la photo ne lui rend pas hommage) est également bien mis en valeur, assez simplement mais toujours avec une bonne cuisson et une association de saveur qui est le point fort de la maison !
Dorade royale au riz aux herbes |
Filet d'agneau au jus de fenouil |
Fromage frais krousti kara, biscuit au blé noir |
Le mélange rhubarbe/fraise/chocolat blanc sera toujours bien reçu chez moi, et cette glace à la menthe !! OH-MON-DIEU ! Un vrai régal, une explosion de saveur fraiche, on a l'impression de croquer un concentré de menthe, végétal et printanier.
Tube Rhubarbe croustillant, cœur Fraise Menthe.
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A noter le carafage du vin, étonnant pour un blanc, spécialement jeune, mais qui a permis de bien libérer les arômes et d'éviter le côté verdure des vins jeunes.
Avec qui y aller ? Des gens avec qui fêter une occasion, une fille de la côte pour ne plus lui faire toucher Terre. Tout le monde peut y aller, le service met à l'aise, et le cadre est relaxant.Le guindage reste à la porte. Pas d'empailleurs, par contre, ça ferait mauvais genre !
Où trouver ce petit Paradis ? De Nantes, prendre la route de Saint-Nazaire, tourner pour suivre le marais au niveau de Trignac, s'enfoncer dans les Terres, c'est à la troisième grue cendrée à gauche.
Pour les GPS : 162 Fedrun, 44720 Saint-Joachim, France.
Le prix d'un moment rare ? Premier menu à 42€, puis 57, 67 ou 87 selon le nombre de plumes que vous comptez y laisser. A la carte, compter 70€.
Pour un week-end, selon
la table, pensez à réserver environ 3 semaines à l'avance. Plus pour une
occasion particulière (Fêtes des Mères, Noël, Hannucka, etc)
Si vous voulez tenter une escapade prolongée, il y a l'hôtel charmant attenant au restaurant, en bordure de canal, au cœur du parc où quelques oiseaux (encore eux) s'égaient en toute tranquillité. Chambres 150-300€, voir les packages disponibles sur leur site.
Terrasse de chambre |
Vue du parc arboré |
Quand y aller ? Tout de suite si possible, Eric Guérin est vraiment un chef de talent à découvrir. Sinon, tenter le restaurant à l'automne, c'est la saison du gibier !
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